Les cours du pétrole se replient nettement lundi, après l'échec des discussions entre grands pays producteurs, dimanche à Doha. Cependant, la réaction demeure relativement modérée au regard de l'emballement qui avait précédé la réunion.



Sur les marchés d'actions, les valeurs les plus dépendantes de l'évolution des prix des matières premières sont pour la plupart sous pression. A Paris, le titres du fournisseur de services parapétroliers CGG (CGG.FR) et du groupe d'exploration et de production Maurel et Prom (MAU.FR) se replient respectivement de 2,7% et 1,9% à la mi-journée. L'action Total (FP.FR) abandonne 1,4% à 41,96 euros. En revanche, les actions Technip (TEC.FR) et ArcelorMittal (MT.AE) s'inscrivent en hausse.





"D'abord une baisse, puis une hausse"





De nombreux analystes soulignent qu'en réalité, l'échec des négociations ne change pas la donne pour les marchés pétroliers. "Les producteurs auront de toute façon du mal à augmenter leur offre et nous ne nous attendions pas à ce que l'Iran se soumette à un gel" de sa production, expliquent les analystes d'UBS dans une note diffusée lundi.



Si les grands producteurs parviennent à éviter une nouvelle "guerre des prix ou des parts de marché" et laissent les mécanismes de marché fonctionner, l'offre devrait se rééquilibrer dès le mois de juin, préviennent quant à eux les experts de Credit Suisse. "Notre intuition: d'abord une baisse, puis une hausse", ajoutent-ils.





Marchés agités d'ici à l'été





Tout ceci ne signifie pas que la hausse des cours du brut sera inexorable et linéaire, une fois que les nouvelles en provenance de Doha auront été digérées par les investisseurs. Bien qu'en repli depuis plusieurs mois, la production reste très élevée aux Etats-Unis et les stocks demeurent pléthoriques dans de nombreuses régions du monde. Le retour de l'Iran sur les marchés internationaux complique les pronostics concernant le calendrier du rééquilibrage entre offre et demande de brut.



Pour les analystes de Citi, les marchés pétroliers devraient demeurer agités au moins jusqu'à l'été, en fonction des nouvelles économiques et de l'évolution des positions spéculatives prises par les opérateurs, alors que l'activité de "trading" à haute fréquence ne cesse de se développer sur le segment des matières premières.



Un retour progressif à la normale ne signifiera pas forcément un retour au calme.





-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com



(Shuli Ren a contribué à cet article) ed: ECH





"Le Market Blog" est le blog économique et financier du Service français de Dow Jones Newswires.





(END) Dow Jones Newswires



April 18, 2016 06:33 ET (10:33 GMT)




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