MONTRÉAL, le 26 juin 2024 /CNW/ - Les travailleuses
et les travailleurs de la résidence privée pour aîné-es (RPA) Le
Citadin entament une première séquence de cinq jours de grève, du
26 au 30 juin. Depuis des mois, ils tentent d'obtenir, sans
succès, de meilleures conditions de travail.
La grande majorité des employé-es du Citadin sont rémunérés au
salaire minimum. La dernière majoration de l'échelle salariale date
de 2021 ! Le 28 mai, lors de la dernière rencontre avec
l'employeur, celui-ci n'a même pas daigné revenir à la table de
négociation avec une contre-proposition.
Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont tout à
fait légitimes : partout au Québec, des propriétaires de RPA ont
accepté d'accorder les mêmes demandes à leurs employé-es, dans le
cadre de la négociation coordonnée du secteur à la CSN. Pour leur
part, les propriétaires du Citadin prétendent ne pas avoir les
moyens de payer leurs travailleurs décemment, mais ils refusent
d'ouvrir leurs livres comptables pour le démontrer.
« Nous sommes déterminés à obtenir un salaire décent et des
conditions à la hauteur de notre travail essentiel auprès des
aîné-es. Il n'y a pas si longtemps, on nous appelait les "anges
gardiens". Aujourd'hui, on nous presse comme des citrons dans
l'objectif de faire toujours plus de profit », critique la
présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des
centres d'hébergement du Grand Montréal-CSN, Véronique
Girouard.
Les propriétaires du Citadin, le Groupe Résidences Excellence,
affirment s'appuyer sur des valeurs d'écoute, de respect et de
proximité. « Contrairement à un fonds d'investissement ou à
une fiducie, notre proximité assure à nos résidents une
gestion personnalisée et efficace au quotidien reposant sur nos
valeurs (…) », se targuent-ils.
« En réalité, leur attitude à la table de négociation n'est pas
différente de celles des fonds d'investissement et
des fiducies. Cette attitude démontre les limites de ce modèle
d'affaires basé sur les profits réalisés sur le dos des aîné-es et
des employé-es de ces résidences », dénonce la présidente de la
CSN, Caroline Senneville.
« Ces propriétaires mettent leurs profits bien loin devant les
conditions de travail de leurs employé-es et le bien-être des
aîné-es, ajoute la vice-présidente responsable des secteurs privés
à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN),
Lucie Longchamp. Ces dérapages
n'arriveraient pas si le Québec se dotait d'un programme
entièrement public », précise la dirigeante syndicale.
« Jour après jour, ces travailleuses et ces travailleurs offrent
des soins et des services de qualité pour lesquels les résidents et
les résidentes versent, chaque mois, plusieurs centaines, voire des
milliers de dollars au propriétaire de la résidence. Ils peuvent
compter sur l'appui indéfectible des quelque 100 000 membres du
Conseil central dans leur lutte pour des conditions décentes »,
conclut Dominique Daigneault,
présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et
travailleurs des centres d'hébergement du Grand Montréal-CSN,
section Le Citadin, est affilié à la Fédération de la santé et des
services sociaux (FSSS-CSN) qui regroupe plus de
145 000 membres ainsi qu'au Conseil central du Montréal
métropolitain (CCMM-CSN), qui compte 100 000 membres. Pour sa
part, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise.
Composée de près de 1 600 syndicats, elle défend plus de
330 000 travailleuses et travailleurs.
SOURCE CSN