MONTRÉAL, le 3 juill. 2024 /CNW/ - En pleine
saison estivale, les travailleuses et les travailleurs du
Reine Elizabeth ont voté à 95 % en
faveur d'un mandat de grève pour faire avancer leur négociation. Le
syndicat de l'hôtel Le Reine
Elizabeth, qui prend part à la négociation coordonnée de
l'hôtellerie, souhaite ainsi accélérer les pourparlers visant à
améliorer les conditions de travail et les salaires.
C'est lors de l'assemblée générale du 2 juillet que les
travailleuses et les travailleurs ont voté pour un mandat de grève
de 120 heures, dont une journée de grève coordonnée à travers
le Québec. En plus de porter les demandes communes de la
négociation coordonnée, le syndicat défend des demandes locales
pour améliorer les conditions de travail et pour régler les
problèmes d'application de la convention collective. Le syndicat
veut profiter de la période des festivals et des nombreuses
activités estivales pour se faire entendre.
« Si les travailleuses et les travailleurs du Reine Elizabeth ont décidé de voter pour un
mandat de grève, c'est pour se faire prendre au sérieux par
l'employeur. Nos relations de travail sont particulièrement
difficiles et il est temps de rebâtir un bon climat de travail.
Espérons que le mandat de grève sera un signal assez fort pour que
l'employeur comprenne enfin qu'il doit accélérer la négociation et
entendre nos demandes », lance François Houle, vice-président du
Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l'Hôtel
Reine-Élizabeth - CSN.
« Des votes de grève vont se tenir dans plusieurs autres hôtels
faisant partie de la négociation coordonnée dans les prochaines
semaines. Si les hôteliers veulent profiter au maximum de la
période estivale plus que prometteuse, ils doivent d'abord répondre
aux demandes des travailleuses et des travailleurs. Les hôteliers
ont pesé fort sur le crayon quand est venu le temps d'augmenter le
prix des chambres pour les clientes et les clients. C'est
maintenant le temps pour eux de reconnaitre les efforts de leurs
employé-es », explique Michel Valiquette, responsable du
secteur de l'hôtellerie et trésorier de la Fédération du
commerce-CSN.
« La mobilisation sera au rendez-vous au Reine Elizabeth comme dans plusieurs hôtels de
Montréal et de Laval cet été. Il
est temps que les hôteliers comprennent que s'ils peuvent faire de
si bonnes affaires, c'est grâce aux efforts des travailleuses et
des travailleurs. En votant pour ce mandat de grève, les
travailleuses et les travailleurs s'assurent d'être entendus », de
conclure Dominique Daigneault,
présidente du Conseil central du Montréal métropolitain
(CCMM-CSN).
À propos du secteur de l'hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe
plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de
30 syndicats de l'hôtellerie des régions de la
Capitale-Nationale, de l'Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du
Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes
communes qu'ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs
respectifs.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale
québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près
de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit
fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux,
principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une
organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire,
démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle
s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société
québécoise.
SOURCE CSN