MONTRÉAL, le 17 oct. 2021 /CNW
Telbec/ - À quelques heures du discours d'ouverture du premier
ministre François Legault, qui amorcera le début d'une nouvelle
session parlementaire à Québec, la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ) fait part de ses priorités. Avenir de
la petite enfance, pénurie de personnel en éducation et dans
les cégeps, réforme du mode de scrutin et place des femmes dans la
relance économique figurent au centre des préoccupations de la
Centrale, qui représente près de 200 000 membres issus
principalement des milieux de l'éducation et de la santé.
Petite enfance : l'heure du redressement
Dans un contexte de pénurie de places sans précédent en petite
enfance, avec les six milliards offerts par le gouvernement du
Canada, la présente négociation
des conditions de travail du personnel des centres de la petite
enfance et le projet de loi fort attendu sur l'avenir du réseau, le
président de la CSQ, Éric Gingras, estime que le gouvernement du
Québec dispose actuellement de tous les leviers pour investir
massivement dans le développement du réseau. « En sachant
aussi que les retombées des investissements en petite enfance ne
sont plus à démontrer depuis longtemps, sur le "tableau de bord" du
Québec, tous les voyants sont actuellement au vert pour donner un
véritable coup de barre. Tant pour la création de places, la
bonification des conditions de travail des intervenantes que le
renforcement du réseau, le gouvernement Legault n'a tout simplement
plus aucune excuse pour ne pas injecter des fonds importants qui
permettront d'avoir un réseau de la petite enfance universel et
essentiel à notre essor économique », explique-t-il.
Contrer la pénurie de personnel pour de meilleurs
services
En éducation et dans les cégeps, la pénurie de main-d'œuvre
continue d'affecter les services offerts aux élèves et aux
étudiants sur une base quotidienne. Pour la CSQ, il est temps pour
le gouvernement de s'engager pour que le statu quo ne perdure pas
dans le réseau scolaire et collégial. « Que ce soit chez le
personnel enseignant, de soutien ou professionnel, on manque de
monde partout pour offrir des services à la hauteur des défis qui
se présentent à nous et auxquels les familles sont en droit de
s'attendre : décrochage scolaire, élèves ou étudiants à
besoins particuliers, accompagnement, transport et surveillance,
aide et soutien psychologique… On ne pourra pas continuer sur la
même trajectoire en espérant que le problème de recrutement et
d'attraction se règle par lui-même », dit le président de la
Centrale en souhaitant que le discours d'ouverture accorde un
espace privilégié sur cette question.
Mode de scrutin : passer de la parole aux actes
À l'aube du discours fixant les priorités gouvernementales, la
CSQ interpelle également le premier ministre sur sa promesse de
changer le mode de scrutin au cours du mandat pour assurer une
représentation politique plus démocratique à l'Assemblée nationale.
Malgré tous les prétextes invoqués par le gouvernement, la CSQ
estime qu'il n'est jamais trop tard pour passer de la parole aux
actes et que toute la société gagnerait à avoir un mode de scrutin
moderne et représentatif de la société québécoise. « Une
grande idée ne meurt jamais. Dans ce dernier droit avant
l'élection, il est possible pour le gouvernement d'éviter de rompre
une promesse électorale majeure. S'il est déterminé à respecter sa
parole, un engagement en faveur d'un nouveau mode de scrutin est
incontournable, à défaut de quoi la CAQ ajoutera son nom à la
triste liste des partis politiques ayant contribué à augmenter le
cynisme sur cette question. Nous joignons notre voix à l'ensemble
des acteurs de la société civile qui tendent la main au
gouvernement sur cette question. Il est encore temps de faire
adopter un projet de loi sur la question d'ici les prochaines
élections », mentionne Éric Gingras.
Les femmes au cœur de la relance
Les femmes ayant été plus touchées que les hommes par la crise
économique générée par la pandémie, la CSQ souhaite que le discours
d'ouverture consacre une place importante à ces dernières quand
viendra le temps d'aborder la relance. « La pandémie a
démontré toute l'importance que prennent les métiers
traditionnellement féminins dans notre économie et notre société.
Durant la crise, au moment où tout était arrêté, les femmes ont
littéralement porté à bout de bras nos réseaux de santé,
d'éducation et de la petite enfance…, et ça continue encore
aujourd'hui. Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, les
femmes en emploi mériteraient qu'on arrête de les prendre pour
acquises en leur octroyant de meilleurs salaires et de meilleures
conditions de travail. Un des gestes les plus simples et concrets
demeure l'engagement du ministre du Travail d'effectuer la révision
de la Loi sur l'équité salariale. Non seulement la Loi dans sa
forme actuelle contient des dispositions que nous jugeons
discriminatoires, mais, en plus, la longueur pour le traitement des
plaintes en matière d'équité salariale des employées du secteur
public est inadmissible. À quelques semaines du
25e anniversaire de la Loi sur l'équité salariale,
le gouvernement peut choisir d'incarner cette priorité en
permettant aux femmes d'obtenir une pleine reconnaissance de leur
travail », conclut Éric Gingras
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont
environ 125 000 font partie du personnel de l'éducation. La
CSQ compte 11 fédérations qui regroupent quelque
240 syndicats affiliés; s'ajoute également l'AREQ (CSQ),
l'Association des retraitées et retraités de l'éducation et des
autres services publics du Québec. La CSQ est également présente
dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services
éducatifs à la petite enfance, du municipal, des loisirs, de la
culture, du communautaire et des communications.
SOURCE CSQ