QUÉBEC et MATANE, QC, le 5 juill. 2024 /CNW/ - Aujourd'hui, le
Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec-Lévis
(CSN) entame une grève devant se poursuivre jusqu'au
15 juillet 2024, à moins d'une entente de principe. Bien que
les avis de grève aient été envoyé à la partie patronale le
7 juin, peu de progrès a été constaté à la table de
négociation.
« Dire que les choses avancent lentement serait une exagération.
Ça fait près d'un mois qu'on a envoyé des avis de grève au Tribunal
administratif du travail et la partie patronale poursuit sa
croisade en s'inventant des besoins de flexibilité pour satisfaire
le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). Ce dernier ne semble pas
comprendre que les employé-es de la Société des traversiers du
Québec (STQ), accusent un retard salarial historique et il persiste
en déposant une offre de près de 5 % inférieure à celle qui a
été accordée au secteur public. Si on est arrivé à l'exercice de
grève, c'est bien à cause de l'attitude déplorable du
gouvernement », lance Stéphanie Gratton, vice-présidente de la
FEESP-CSN.
« On est arrivé avec des solutions et nos demandes sont très
claires », soutient Patrick
Saint-Laurent, porte-parole des trois syndicats. « Il n'est
pas normal que la majorité de nos membres doivent cumuler un
deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à
des banques alimentaires pour joindre les deux bouts. Avec un
salaire moyen de 21,50 $ de l'heure à la traverse, il n'est
pas étonnant que le taux de roulement du personnel s'élève à près
de 50 %. Notre patience a des limites et aujourd'hui, avec
cette première séquence de grève, nous souhaitons envoyer un
message clair au gouvernement : prenez-nous au sérieux ! »
En guise de rappel, les conventions collectives sont échues
depuis le 1er avril 2023. Le SCT n'a toujours pas octroyé les
mandats nécessaires à la STQ. « L'approche du gouvernement est
incompréhensible. On est dans la période la plus achalandée de
l'année et le gouvernement continue d'ignorer les demandes des
travailleurs et des travailleuses. Aujourd'hui les traversiers de
Québec-Lévis seront dans la rue pour se faire entendre et
respecter. Nos membres sont plus que jamais déterminés à arriver à
une entente favorable », affirme Louis
Hamel, trésorier au Conseil central de
Québec-Chaudière-Appalache.
À retenir
Le 7 juin dernier, le Syndicat des employés de la Société
des Traversiers Québec-Lévis (CSN), le Syndicat des employés de la
Traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) et le Syndicat des employées et
employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) ont envoyé leurs avis de grève
au ministère du Travail afin de déclencher trois séquences de grève
au mois de juillet. En mai, les trois syndicats ont adopté une
banque illimitée de jours de grève à exercer au moment jugé
opportun.
À propos
Le Syndicat des employés de la
Société des Traversiers Québec-Lévis (CSN) regroupe
120 membres, le Syndicat des employés de la traverse de
Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en rassemble 39 qui travaillent
à Matane, Baie-Comeau et Godbout ainsi que le Syndicat des employées et
employés de la STQ de Matane-Baie-Comeau-Godbout (CSN) en compte 66 qui travaillent sur
le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des
employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), au
Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN et au Conseil central de
Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.
Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale
québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend
près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit
fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux,
principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une
organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire,
démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle
s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société
québécoise.
SOURCE CSN